Seul à la maison, je ne pensais qu'à une chose : sortir. Malheureusement, je n'avais pas vraiment l'occasion de le faire. J'étais sur les nerfs, totalement énervé, je n'en pouvais plus, tout me paraissait insupportable, j'étais un autre homme. En fait, la seule personne qui pouvait m'apaiser était Maya mais elle ne se trouvait pas à mes côtés. Pourquoi fallait-il que je sois dans un état pareil ? Mes mains tremblaient, mon cœur s'emballait comme jamais il ne l'avait fait et le simple fait de devoir contacter les urgences me donnaient envie de me tirer une balle en pleine tête. Heureusement que mon père ne laisse pas d'armes dans la maison, sinon j'étais certain que j'aurais déjà fait une connerie, quelque chose qui pourrait pourrir la vie de plusieurs personnes. Le suicide m'avait déjà trotté l'esprit, comme tous les gens porteur de la maladie de Huntington en fait certainement, mais moi j'avais vraiment tout à proximité. Une nuit, je m'étais même levé pour aller dans la chambre de mon père afin de trouver son arme de service pour mettre fin à mes jours. Puis j'avais changé d'avis, j'avais repensé à Salomé, à maman mais aussi à Maya. Et là, il fallait que je la vois. Les yeux rouges à cause des larmes qui avaient coulé en songeant à mon suicide, je les frottais mais rien n'y faisait, j'avais toujours l'air de ce type déprimé alors que je ne désirais aucunement l'être.

Je sortais donc de chez moi, ayant enfilé les premiers vêtements qui m'étaient tombé sous la main, soit un pantalon de jogging et un t-shirt puis des tennis et j'étais parti, direction l'hôpital où je pourrais la trouver. Même la marche entre mon habitation et l'établissement me fatiguait, je n'étais plus moi même, je tremblais énormément, mon équilibre était au plus bas, tellement que je devais me tenir à chaque parcelle ou mur que je croisais. Enfin à l'hôpital, j'entrais et demandais Maya à l'accueil, où on me répondit que je la trouverais aux urgences. Je pressais le pas, bousculant quelques personnes au passage et enfin elle était là, devant moi. Ma main se posait sur son épaule, m'aidant à tenir debout. "Maya..." Dis-je, des larmes plein les yeux, ne comprenant pas pourquoi j'étais dans un tel état.